Aujourd'hui, comme tous les autres jours sauf le samedi et le dimanche, j'ai cours à mon Ecole de Couture. Je me suit levée dès 9h du matin (nous commençons à 10 h), un peu fatiguée et encore somnolente (je suis une vraie marmotte !!!), puis j'ai filé sous la douche. Après avoir enfilé mon habituel robe rouge à dentelles et mes jolies bottes, m'être donnée un coup de brosse sur mes deux couettes et m'être mit un coup de gloss à la pêche sur les lèvres, je suis sortie en trombe de mon petit studio, je me suis jetée sur le premier taxi en vue et je me suis rendue à mon établissement d'Ecole. J'arrive toujours en avance, alors j'en avais profitée pour chipé un petit cheese cake à la crème et à la framboise dans la patisserie d'à côté. Un vrai délice ! Je savourais tranquillement mon gâteau gourmand, la chantilly et le jus de framboise donnait un mélange fondant et onctueux qu'absorbaient mes joues, pour en garder le gout... Qu'elle sensation ! J'avais l'impression d'être au paradis. Tandis que je dégustais goulument mon petit plaisir, je m'aperçus que quelque chose clochait. Oui, en effet, cette pause déjeuner aurait pu être parfaite s'il n' y avait pas autant de vacarme autour de moi ! Un bruit sonore de gens qui bavardent m'emplissaient les oreilles... "D'accord, la gourmandise est un pêché mais on a pas le droit de m'en priver comme ça !" Songeai-je, fulminante. La conversation semblait animée, car plusieurs personnes y participaient. J'entendais juste "Maladie grave... Association... Don... Ruban...". De quoi il pouvait bien s'agir ? Une jeune fille répondit à ma question en s'écriant: "Eh ! Pourquoi on ne ferait pas une sorte d'association quaricative pour le Sida ?" Le Sida ! C'était donc ça. "C'est en effet une bonne idée, mais... Pourquoi vous préoccupez vous du Sida ??" demandai-je, insouciante. "Quoi ?! Fit un garçon abasourdi, tu demandes ça ? Mais enfin, en ce moment tout le monde en parle ! Tu sais, cette maladie transmissible par le sang et les rapports sexuels, qui fait que..." J'intervint immédiatement, agacée. "Oui, merci, je sais ce qu'est cette maladie. Mais je ne vois pas le rapport avec la couture !!" J'avais, moi, un ourlet de pantalon de la veille à terminer. Je devance tout le temps les autres, alors je supposait que cette fois, personne d'autres non plus n'avaient finis leurs devoirs. De nouveau, un chahu se fit entendre, alors, prenant mon courage à deux mains (pardon, à deux pattes); je me suis levée d'un air solannel. Avec la voix élevée pour que tout le monde m'entende, et autoritaire pour qu'on m'écoute, j'avais anoncée: "Nous sommes de supers stylistes, n'est-ce pas ? Alors pourquoi ne pas mettre notre talent en valeur ?? Nous sommes dans une Ecole de Mode mondialement connue, alors il serait peu être temps de s'activer et de montrer notre savoir faire à tous !! Certaines personnes se jetaient des regards interrogatifs, et d'autres m'observaient, fascinés par mon discours innatendu. Non seulement, cela nous fera un nom, mais on récoltera encore plus d'argent pour aider les gens ayant cette horrible maladie qu'est le sida, celles qui sont dans le besoin. Alors, j'ai brandis aussitôt une grande feuille de papier blanche, qui se trouvait à proximité. Attentive, toute la salle suivait mes moindres gestes du regard. Alors, je commençais mon croquis. Je débutais par un t-shirt à col Claudine (col rond) pour plus de féminité, sachant que ce haut était déstiné aux filles. Ensuite, je coloriais la surface d'un vieux rose élégant, en laissant des endroits blancs pour rajouter des motifs. Ensuite, j'ai rajoutée une petite poche en haut sur le coeur, avec de la dentelle chic, puis j'ai fais le dessin d'une broche avec le signe du sida, colorié en bordeau (une sorte de rouge violacée), puis je l'ai parsemé de pois blancs. Les filles présentes parraissaient ravis de ce vêtement. Ensuite, je suis passée à un t-shirt porté sur de large épaules (pour un homme), auquel j'ai ajouté un col de chemise basique et simple, juste cool et masculin. J'ai colorié la plus grande partie de l'habit en un gris-blanc style délavé, et j'ai tracé sur les endroits blancs des noeuds du symbole du sida: en bleu marine, en vert d'herbe, en vert laiteux, en orange flamboyant, avec des zébrures, d'autres noeuds plus petits, et des boutons pour la décoration des petits mousquetions. Ensuite, j'ai dessiné en plus gros au centre un grand noeud rouge vif, par-dessus la planète terre pour montrer la protection du Monde entier. Je me suis retournée vers mes spéctateurs, et une slave d'applaudissement est tombée !! Finalement, je me suis retournée et j'ai gomé les manches du haut pour filles. Celles-ci étaient encore plus satisfaites du résultat. Ensuite, j'ai conclu le tout par un grand et fort: "Alors maintenant, vous savez ce qu'il vous reste à faire ! Créer tout ce que vous voulez, c'est vous les Rois de la Couture !" Avec un large sourire fière. Nous avons passé le reste de la journée à coudre divers habits, de tout les genres, tout les styles, pour tout les gouts. Certains étaient mignons, d'autres chics, d'autres drôles, d'autres sobres... Un vrai déluge de vêtements, pour la bonne cause bien sur ! Je suis restée plus tard que prévue, bien entendu. Demain, nous en feront la vente officiel. J'éspère que nous allons récolter plein d'argent. SIDAAACTIIOOOON !!!!